Les jambes autour de mon cou comme un serpent comme par un rapt Deux jambes très fines émergent de mon lit, qu’y font elles ? je le sais très bien vu que c’est moi qui les y ai mis, à l’insu de tous je les ai subtilisé et installé entre mes draps il y manquait le cou et et deux bras pour m’enlacer car enlacer une jambe et sans lui en parler…. et du moins la robe qui m’embarrassais dans la journée n’était plus là. Dans ma tête sa robe ses sandales son jeans sifflent comme pour m’arrêter d’émettre le moindre son – je suis comme à l’arrêt.
La peau s’est enveloppé sur ma rétine, papillon, je rêve un regard s’est posé D’Elle la peau s’agrippe à ma peau, sangsue qu’elle est. Je me suis appuyé sur ce que j’ai pris pour un regard, creusé dans le mystère et souligné de noir je l’ai pris avec moi emporté dans mes rêves fait le centre de mes conversations, j’en en ai fait un poster, une fresque au dessus de mon lit, une banderole dans mes pensées. Depuis elle me regarde et je respire fort, ma cage thoracique doit se soulever pour deux sa respiration parfois m’aide aussi haletante que douce et sexy je m’asphyxie.
et je rêve ému de ne pas savoir passer le cap sans lingerie et comme un souffle c’est le vent de la nuit elle pèse sur moi comme si elle voulait me libérer de l’impossibilité de parler. Je suis juste aux avant-postes, je ne fais qu’observer les hordes de hussards et les trompettes des uhlans qui sonnent la charge. Pourtant je sens que je m’éloigne tout se distend et le langage qui n’a jamais eu lieu a fini par gommer la force des traits, estomper l’incarnation, la force de son nom, la chaussée hurlante de ce métal l’effluve de la bataille et les jambes ont quitté le lit.
Chrysalide virevolte des rêves de soie, émerge Psyché // » La peau s’est enveloppé sur ma rétine, papillon, je rêve un regard s’est posé »
ah oui la chrysalide , il y a de ça ! émerge ! émerge !