Là il n’y a plus ni paraphrase ni métaphore, le monde est poétique comme les croutons de terre adhèrent aux chaussures. La terre, le ciel et les vivants voyagent par les paupières, le pouls de la phrase dans la page de l’homme qui marche, va-tout et la crainte de l’enfant qui s’embarque le bateau s’éloigne crève les flots et pousse le sable du rivage.
De ces rivages vides il m’est surtout resté l’abondance du ciel
Je lis les premières phrases et je vois l’espace et ses lignes de fuites, l’air de l’homme qui respire, le bosquet qui le déchire et la vue qui voit au loin, l’homme porte avec lui le ciel comme des tiques accrochés à sa peau, devant lui est l’abime qui projette son ombre sans qu’il en soit autrement question.