Tout ce qui fait l’intelligence du monde et que je tente à grand peine de rejoindre , tout cela pour eux est lettre morte , comme si rien n’avait jamais existé, il faudrait accepter et supporter leur regard vide Mais curieusement l’intelligence du monde trempe dans l’humanité de tous y compris de ceux qui s’habillent de mépris.
J’allume une pipe sans qu’il n’y ait rien d’autre à dire.
A cette époque il y avait le Salutation et j’allais au pub à l’angle de la rue boire une bière, ou deux ou trois, mais aujourd’hui je n’en boirai qu’une et j’aurai mon vieux Fielding dans la poche, ou Swift ou Sterne.
Rien de plus nécessaire qu’un endroit de repli où le temps s’arrête. Une table ou un talus. A une époque encore plus lointaine, j’aimais marcher au bord de la rivière. Les choses du monde parlaient bien plus fort que moi, leurs voix avaient bien plus d’importance et elles avaient pour nom foxglove, finch ou autre chose.
Aujourd’hui la vie ne ressemble plus à rien, il n’y a presque plus d’espace. le regard qui nous oppose dit clairement de ne surtout pas croire que l’on pourrait avoir une importance, même lointaine. Ceux qui sont jeunes imposent leur regard aveugle et n’ont d’yeux que pour eux.
Il y a des gens qui vous voient arrêté ou qui ne vous voient pas.
tout est bien arrêté.

Un jour à Paris j’ai croisé une vieille dame qui venait de quitter son appartement de Melbourne, à l’en croire et si cela fut possible.
C’était elle endormie ?
Qu’elles sont ces choses par lesquelles on voyage et pourquoi ai-je ces images de vieux trains et de pluie, d’avion qui disparaissent vers la mer. Et puis il y a toutes ces figures de l’errance et qui ne sont pas des images mais des ombres dans la brume et des visages au soleil.
Des voitures nous laissent sur le bas coté. Des gouts de fatigue.