Il fait froid et il me faut ramener le col de ce pardessus
par dessus les tempes et Dieu je n’ai pas envie de rire
je m’arrête et je regarde
sous la glace
dans le vague je me souviens de ce que Bo m’a dit
qu’il faut entrer le présent et ne plus bouger laisser aller
le présent a cette présence cette absence de coloration
évidemment sans bouger ne pense pas n’oublie pas
et tout ça les sourcils froncés
aller de main en main veut dire un peu plus loin
avoir la tête en biseau et rase les nuages
fais une frise de mes pensées les lâche il y a un peu de vent
c’est subjectif
frise les pieds liés dans le corps l’action
la grande puissance de l’inaction est de rester accroché
l’infinitif décide qu’il n’y a pas de présent installé sur les appuis
l’infini frôlant le vent
Cela aura , Bo , été un échec
je n’aurai pas réussi mon abandon
sur la crête tombant
se déplaçant dans la progression accrochée
se retrouvant dans le maelstrom où l’on a toujours voulu
blanche noire soupir
croche
être
et avoir froid aux tempes