il faudrait aller au bord de l’eau jeter le filet
bien que l’on soit le poisson lancer l’appât de l’autre coté
Là il n’y a pas de chaloupe et la cote a pleuré
je ne suis pas pêcheur je suis venu jeter ma vie aidé du livre
Je me hâte de l’écrire avant d’être absorbé
le lancer à toute force ne dirait rien des rêves et de ma soif
Il vaut mieux pour moi murmurer la peau
à la nacelle des vagues dans leur élévation plus que le soupir
très belles vagues en mots et en peinture, en circularité entre le sujet et le monde.
Merci Lan Lan Hue , juste un petit clin d’œil à la pause de midi , c’est vrai que la peinture est belle
Accepteriez-vous de faire un vase communiquant un jour ? J’aime beaucoup ce que vous faites. Au plaisir. Lanlanhuê
« Il vaut mieux pour moi murmurer la peau » murmurait le soupir expirant les mouvements de la langue.
Sans effort apparent,
Le caillou ricoche sur l’onde
Et prolonge sa course, au monde
Aussi loin que la force du jet,
Le permet…
Et la tanche regarde perplexe,
De son oeil convexe,
La pierre, toujours bondissante,
Si légère, … Elle chante
Ayant quitté ma main…
Puis, attiré par sa propre masse,
Et finissant par percer la surface,
Elle se résoud enfin ,
Finissant de flirter avec l’eau ,
A quitter sa peau,
Et s’enfonce à regrets, dessous,
Après quelques remous,
– mouillée de ses pleurs amers –
Quittant brusquement l’atmosphère,
Pour se reposer au fond,
…Entourée de poissons.
– L’eau poursuit vers l’aval,
Sa course, ( et l’avale ),
Maintenant bondissant ,
De toute la puissance du courant.
La pierre s’était prise à rêver tout haut,
Qu’elle était un oiseau…
.
RC
C’est penché par-dessus la barque,
Que je lance la nasse des idées.
Peut-être qu’un poisson me regarde,
Et souhaiterait lire,
Dans mon image,
Dressée,
De l’autre ôté de la surface.
Quelles seraient mes intentions… ?
De la soif et des rêves,
De faire que la pêche soit abondante
Certains diraient, miraculeuse …
Quantité de mots s’ordonneraient,
Certains mats, d’autres brillants,
Et porteurs des sons,
Ceux que l’on n’entend pas,
Si on ne franchit pas la surface,
Pour aller les chercher,
Au delà du fluide murmure de l’eau
Et de son propre reflet…
Un rideau mouvant, déformé
Par le soupir des vagues.
Elles ont leur propre langage,
Il me faut parmi elles,
L’interpréter, pour aller
Chercher mon propre récit,
Remonter le filet,
Me rapprocher de la côte …
Je m’en étais éloigné.
Maintenant, je l’écris.
RC
Merci Rechab de ce beau poème, c’est toujours un plaisir dete lire , à bientot Lamber