j’imagine. Une grande construction blanche, ou de verre, en tous les cas s’élançant de la surface étendue. Elle prend appui sur une transparence, car le monde inarticulé par le langage humain qui plaque systématiquement et non de manière anarchique des émotions et expressions créant formes, accents et colorations de l’archipel sensitif est comme en attente. Je laisse de coté l’agglutination, Angkor et les châteaux de la Loire, Je respire. Ce yoga permettrait de prendre une distance et une mesure de la surface. Est ce une figure de cette gestuelle qui est mon rapport articulé au monde. Le monde que je sens et moi que je sens, quoique la limite soit fine, n’existe pas. Prendre la mesure crée l’espace ou cette ligne constructiviste va se déployer, me permettre d’habiter, tracer une ligne dans l’Univers, y plaquer des surfaces, un plan vitré et une couleur, élégante qui va venir renforcer le rapport. Tout ceci nécessite une conscience, une détermination à trouver où glisser la pensée, entre le monde et le mouvement, qui provient d’un plan de soi, incliné. L’inclination amène à instituer une perspective, sur cet échafaudage simple une succession de position, de développement d’une attitude propre à accéder à tous les moments de vie , mieux à les accueillir, les laissant advenir à un bien être qui dépasse les états provisoires et les étend. Cette façon d’être au monde est favorisé par les éléments qui entourent, je pense à l’eau, je pense à cette énergie verte , à ces ronds qui parsèment le bâti et rétablissent l’excès de mur, de taille. A la vérité, je préfère encore l’idée du beau ciel étoilé aménagé, une maison à ciel ouvert, en quelque sorte, ramenant au calme du camps dans le désert. Le buisson et la fleur en sont des agréments, un filet d’eau signifie la marche du temps et l’aspect dérisoire de vouloir bâtir.
