la grève
en rond des lèvres de l’eau
ne regarde pas
elle détourne les yeux
et parle fort
sur le chemin le long de la grève
je crisse
et je râle
non pas du dernier souffle des êtres vivants
mais du premier
quand je rompt
le cercle
et que je ne dors plus
que je n’écris plus
que les mots vaquent
libres
ou laissés tels
sans barbelés
calmes
comme le lac et la pluie
le monde autours attend
Comme le lac et la pluie
le monde attend, et l’autour
est haché d’obliques,
Rebondissent sur la barque
et dessinent, des yeux,
En surface.
Qui s’ajoutent, se recouvrent,
et pleurent des paroles légères.
Murmures et clapotis…
Il y a dessous, des êtres vivants,
Des ombres, furtives
Rôdant sous les nénufars.
— Comment voient-ils,
ces cercles posés là,
comme phylactères,
qui se croisent,
et comment lisent-ils
les messages des nuées ?
Les ajoncs penchés sur la berge,
Ont perdu leur reflet,
La piste est de boue,
Les escargots s’enhardissent,
Et un gris dense
s’est étendu sur le ciel,
des mots libres flottent….
Autant de présages,
Déchiffrés par les grenouilles.
oui vive les grenouilles ! j’ai longtemps vécu près d’elle et on avait de longues conversations ! comme Ch Ta avec sa carpe ! c’est tout à fait ça ! merci du beau cadeau ; j’avais même mis clapotis avant de l’enlever , vu que les grenouilles recouvre le bruit de l’eau ! merci Rechab