godasses mouillées

La pluie et l’eau arrosent les mots la vallée déposée dans les chaussettes s’infiltre dans les jeans, les pas efforce le chemin – tous les temps des plantes et de la bruine gouttent dans le sol des racines et on met les fers au chemin – il est mouillé et vu que ça glisse et qu’il grimpe et trempe le cuir des chaussures

ce sont les tiges des poussées vertes on transporte la glaise des versées précédentes et l’esprit dense le pas patauge recouvre une assiette de terre, le pas généralement est peu affirmatif le printemps à couvert le chemin d’herbacées violentes et de garder avant de livrer au vent

la foulée n’est pas à taire jette tout autours cet enserrement ne laisse pas de place au silence – il suffit de filer sans pause et sans observer prendre une respiration se contenter de ce visuel mouillé  on croit patauger dans le torrent on se fraye un chemin on écrase pour avancer ; qu’il y eut cette montée boisée entre les pierres quand l’eau ruisselle rien ne dit ce qui descend imprègne les mots  gonflent ;  la tête regarde vers les hauteurs ce qu’elle voit contredit la vue s’efforce vers les lointains  tente des échappées mais le plat cogne la visée contre l’air.

Libérés hors de l’entrave les lacets et l’ouverture permettent qu’elles voient le ciel et surtout la rougeur de la colline ressemble à une mésa au printemps, le rouge n’a pas besoin de feu la pluie l’étale et la fuit.

La fleur résulte de cet état que des milliers d’être courbent l’arc en ciel plus rien n’a d’ordre pour que la touffeur ploie.

Colline, pastel de Lamber Sav
Colline, pastel de Lamber Sav

 

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

2 commentaires sur « godasses mouillées »

  1. C’est une chose qui se devient sûre, j’aime vraiment ton écriture Lambert! Il y est à chaque fois que je te lis cette presque suffocation qui accompagne tes pas …tout ici emmêle la terre et le souffle . Nous en parlions, il est là, bien là…dans toutes ses tournures. J’aime ainsi l’humain les godasses mouillées, dans ses montées parfois épuisantes jusqu’à ce répit parfois du ciel . Il y a tant à dire !
    Nath

    1. Merci Nath ! je n’ sais pas , juste un retour de promenade mais c’est vrai que ce soucis dont tu parles m’habite , écrire avec la terre qui colle aux souliers et les jeans trempé , c’est tout çà fait ,
      on en reparle ! merci : p

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