Au levé du jour près de la source j’ai goutté à une datte,
venant de loin je l’ai porté à la bouche,
le grain comme une sauce, le laurier de ta peau
alors de ma langue j’ai caressé la nuque,
douce et suave comme le fruit,
fards des gorges de soleil, tes bras muets de mes bras d’archet
j’ai frotté,
un son de cardamome, l’absence et le parfum, délayant l’ailleurs dénoue
l’essentiel ressemblait à un oui
sous la soie ton corps, paupière sous ton regard,
le noyaux de mes lèvres,
cramoisi,
j’ai pleuré recueillant le soir.
