le matin apporte les nouvelles passées au tamis par la nuit
les mots de l’aube se sont mis à pleuvoir au plus fort du rêve
à ce moment précis où tu as mis ton visage contre moi
où tu as inscrit ta rosée ton souffle tes sourcils dans ma respiration
dans mon souffle se soulèvent tes rêves ton désir a inscrit les miens
délicatement y peignant ta couleur un semis dans les alvéoles
la bougie soufflée laissant l’offrande aux dieux remonter le courant
herbes des tresses
un tissage
et tu murmures
ta voix m’envoute
à la nuit dans mes veines
la pleine lune est un halo
coupe en deux l’océan
la lumière est un sentier
dans mes veines un fil recoud les blessures
les herbes simples
mon cœur s’est ouvert et nous sommes restés comme un
se confondant
l’amour rythmant
la voile blanche tes seins un papillon rouge s’y est posé
le lait sur la rivière une nuée des feuilles a recouvert l’horizon de sa migration
le tourbillon s’est apaisé nous tournons biface liés d’un lien médian
dans nos doigts les nervures et l’abondance d’un fil
au hasard du vent les couleurs traversées se déposent musique
ce n’est que légèreté dans notre parcours l’air est retombé
béance sur nos peaux
de Bohème la gaité doucement comme un chat s’étire
La Bohème sève, cette Eve Nature Pleine.
la sève à son niveau le plus haut ,
celui pressentie depuis mes jours d’enfance
ou je regardais la vie dans les yeux
voyant ce que personne ne voyait
devinant le chemin celui qui se perd dans les bois
que je prend depuis ce bend of the river
Pensée de l’avenir incarné
que je prends par la main
sous lequel je disparais
enfin