La vérité littéraire existe dans la tension entre ces deux vérités qui semblent contradictoires
Pour moi ces découvertes de la réalité de l’art de la littérature – dire que le fait esthétique est l’imminence d’une révélation qui ne se fait pas, dire que d’un geste minime nait une nouvelle façon de faire de la littérature , et dire que dans le temps réel nous devons faire des choix, il y a soit la droite soit la gauche, mais que dans la littérature les deux coexistent – sont d’une intelligence et d’une profondeur qui font que nous ne pouvons plus lire la littérature de la même façon après Borges.
ça & 25 centimes, conversation d’Alberto Manguel avec un ami, l’escampette
C’est une réflexion analogue de Jean Marie Domenach dans « le retour du tragique » où il dit que la dramaturgie est l’art qui renvoie l’homme à sa vérité non tranchée, où la tragédie rassemble dans un même lieu et temps les différentes possibilités de la question humaine offerte d’un même tenant au spectateur le renvoyant à lui même, qui m’avait fait m’engouffrer dans la quête de l’art,
et aujourd’hui encore me semble essentiel dans la mesure où elle nous met face
peut on faire plus ?
« On » me dit « hermétique »… Cette sentence est incontestable.
En la matière, il est plutôt rassurant de ne pas détenir le monopole. Comme ici…
Réfléchissons, au sens « pictural » du « terme » : « Tension »…
Entre le noir et le blanc; yin et yang au sein d’une expression, non-verbale ou verbale…
« Tension »…
Entre l’ombre et la lumière; luminosité au sein d’un mot dit ou d’un non-dit… d’un jet d’encre…
Quelle est la part « manquante » de l’homme vivant en sa littérature que les mots ou la couleur s’acharnent à vouloir combler d’un coup de plume ?
Pour créer une illusion rassurante a priori… l’art surgit… et je t’inviterais presque à relire Jean Cocteau…