je laisse mes pensées vagabonder comme la feuille souffle et colore sa présence dans l’eau
sans rien toucher de ce qui entoure
mon regard comme une libellule se pose sur les choses les unes après les autres, sans s’appesantir ni rien en conclure
le matin coule doucement
il serait difficile de dire si je dors
la vie autours de moi bruisse multicouleur pour autant que le bruit ait une couleur, ce serait comme de dire qu’il y a un mot pour chaque chose, j’acquiesce puisque je suis là mais ne veut rien dire
je ne saurai dire ce que je veux, j’attends que le thé infuse
un temps très court porte en lui tant qu’il en semble infini tant par le nombre que l’amplitude
le singe sait bien que cela est trompeur
serait-ce que le monde infuse
on serait tenté de le penser assis au soleil ou protégé d’une mince pluie je serai tenté de le penser, si je faisait l’effort de penser
mais je préfère infuser