et si le long du talus
le bec armé d’un poil de barbe / écrire /trempé dans la pluie
douce amère
la langue la frange sur les genoux /dépliée / la flaque d’eau
la vie lourde
laperaient si tel était le lait à s’en donner l’étournoiement
mord au dent
à douce chair
les herbes rousses
à rebrousse poil
et les os en friche
le ventre en tambourin sec écarquille le nombril à la lune
et pleure une sente
les pieds de battre le sol giflent à pleine poigne le soleil
et vente le saule
gigue atomisée et s’initier au joug des voix respiratoires
et le violon jeune
jouit la jouvencelle
branle la charrette
et Laure s’hémistiche tant que les mèches émèchent et lame
au son assourdi
il y faudrait des rondes et des joues il y faudrait des jupes et des jours
à soulever
à démêler
quand la rime me vient aux tempes dans les boucles turquoises
l’orage
et grogne l’ Esméralda