quand après un tel rêve il se réveille , ;;; éberlué et tiraillé les flancs à l’air tels des outres gonflées du sentiment qui fait flotter, voguer, planer ;;;; , le corps dans un désordre d’orage la tornade dans son esprit lui crie – quoi comme un choc perpétuel qui dure qui creuse qui malmène le présent,
unique il en est tendu, plein, il en est en rage en nage en cage,
il n’y peut rien, il faut le voir sur la rive à chercher, pourtant la chaleur en lui continue, une vague sans fin ne peut avoir de fin, un vent de panique qui ranime les braises éteinte, même au creux de l’hiver dans son ventre, la prostate ou son dru,
dans sa douceur quand de nouveau il rêve,
il marche en pensant il dessine les signes les vides en pensant au plein les ondulations des yeux les insaisissables des cheveux, les poils des jambes
le plein de son cœur entasse elle seule cette envie de courir courir courir et ne pas s’arrêter et se jeter dans le vide, perdu
le vide c’est la vie, c’est le tout
il pense à ce jardin qu’ils ont vécus, un jardin où tout pousse, tout ce qui est bon , des chardons pour les ânes et des graines pour les oiseaux, des arbres et des pousses et des prairies et des vallées et des montagnes qui surplombent, des nuages qui noirs qui gris qui blancs qui roses qui rouge accorde le vert et la terre, la terre c’est là qu’ils se sont rencontrés, c’est là qu’il est assis et qu’il pense, regarde avec tendresse ce qui pousse dans ce terreau de tristesse pourtant, ce jardin il n’est qu’un jardin et c’est le sien puisqu’il y est assis parce qu’il sait que tous les jardins ressemblent à ce jardin, le sien, le centre
il sait qu’en dehors les sourires et les rires, les pitreries, les ronchonnement, les calmes et les colères, il sait qu’en dehors il y a tout ça il pourrait dessiner une forêt, un jeu dont elle est le centre, qu’elle anime, des vents doux des bises des sirroccos et des blizzards, des brises, des tournoiement de l’air, qui laissent lisses
il se dit , tous ces mots alors qu’il n’y en a qu’un mais le dire c’est trop dire, alors ne rien dire ou divaguer , son esprit ressemble au torrent,
il sait qu’il est seul au jardin, qu’en dehors il ne sait plus, ne peut que deviner penser suspecter,
il sait qu’il est seul, qu’il est dans son jardin, que tout ce qui pousse lui arrache un sourire, qu’il ne peut sortir, il ne veut pas sortir,
dehors ne veut rien dire
seul dedans
mais comment animer, sortir de sa méditation, jardiner, se mettre à danser à frapper le sol en riant, un rire qui cache un pleur qui est l’ombre de la douceur, il se met sous la branche de l’hêtre il n’a besoin de rien car il sait,
il n’en bougera pas
Depuis le 17 juin…
J’ai lu plusieurs fois ton billet-signe de vie…
Je suis déçue qu’il n’ait pas produit le moindre écho…
Bonsoir Lambert…
C’est complexe et tu vas dire « compliqué »… pourtant, c’est très simple… à l’orée du souffle, au jardin comme ailleurs et malgré les désastres, la création, peinture, photographie ET : la poésie… doivent nous faire respirer dans la trajectoire de notre souffle intime… celui qui nous force à « bouger »…
bonsoir marie christine , ici il n’y a pas d’écho , à part le tien celui de tsaneem et quelques autres, cela ne veut pas dire qu’il ne soit pas lu, ni qu’il ne vivent leur propre vie de texte , de parole jeter à la nuit, à l’eau,
au moins je garde mon entière liberté , même si je regrette un peu le temps ou les échos se faisaient d »ébut d’envie de poème,
c’est que sans doute mon rapport à l’écriture change et que je deviens plus mur et solitaire, me vient le terme de loup,
oui merci de l’appeler signe de vie, c’est un peu ça , après la vague reste le signe de vie qui baigne l’entier de notre être même après le reflux;
quand il ne reste plus que ça gronde la poussée dans le ventre
amitié
L