A sonore du vent projette l’infini des pas, la destinée trouvée des poètes, nez au mots et mains de velours.
A l’épidermique des courbes le cuivre instrumente l’Alyzée, le littéral des poumons.
Étancher les flots sous la nuée lustrée des cordes, des crinières en crue le galop transporte.
Étoffer les échos invités sous le dôme pelliculé d’or ruisselants autour des tempes.
Une trempe à poétiser, une trempe à l’âme, une trempe à lumière.
on n’en sort pas de l’âme
il nous est ne bouée indispensable
littéral et littoral
trempe est un mot que je retiendrais
non pour son coté mouillé mais plutot
comme on plonge un acier
dans le fluide qui le rendra peut être tout simplement fort
le mythe dirait invincible
comme excalibur sortant
des flots
la poésie sans doute ce geste de puiser
au fond ce qui nous appartient vraiment
et le partager sachant
que cette lumière
cet air incoercible
ce souffle
comme la vie
est ce qui nous rend plus fort
a dela de l’ombre qui rode
du soleil trop fort qui écrase comme un Dieu
qui nous aveugle et nous empêche de voir
cette zone de feu brulante que nous transportons
inaccessible qui est peut être le désir
enfin pour moi
mystère de l’humain
entre l’intérieur et l’extérieur
l’intime et l’extime
ce qui nous accueille
ce qui nous brûle
ce qui nous détruit
ce qui nous attire
nous repousse
nous ombrage
nous aveugle
nous cajole
nous trompe
que nous trompons
nous leurre
nous piège
nous abreuve
nous calcine
nous trempe
nous aide à vivre
dans la sincérité
dans l’émotion
dans le partage
dans le désir
la faiblesse ou sensibilité
mais la sensibilité je crains bien que ce soit tout cela
qui nous ouvre et nous referme au gré du vent
le vent tempête qui peut nous porter sur la vague comme une voile qui file devenue vent
ou les faille par où s’engouffrent l’eau qui nous coule
nous attire vers le fond abyssal
l’espace d’un instant ou à jamais
tout cela aussi incertain que l’ai le rythme des vents, les errances des courants, les colères des étoile, les embranchements que la graine et les tours des ans aléas des vicissitudes dessinent en ellipses de destin que l’arbre porte en lui
c’est l’univers qui dessine la carte à mesure qu’il se pousse dans la bouche des temps
inexorable
inéluctable
même la révolte
et le choix
de détourner est dans ce fatum
bien loin la poésie et entièrement tournée
me ramène à tout ça.