un magnifique poème de carla Ferro sur l’ile de Gorée, me rappelle, s’il en était besoin toute l’importance de ce lieu,
La chair en tranches
De silences
Tressée
Je soupèse le vent
Sous mes pas à l’envers.
mais Tanella Boni qui publie « Gorée ile baobab » aux éditions le Bruit des autres, elle aussi nous ramène à cette douleur, l’écrivain poète, préface, chez l’Harmattan « mes afriques mes ivoires » de Khal Torabully ; non encore lu,
la philosophe me donne à penser, elle dit: « Cela est vrai non seulement d’un ouvrage à l’autre, mais au sein d’un même texte où l’art poétique se fait rigueur, sans se diluer devant l’objet de celui-ci « .
L S 2005
mais Gorée, malgré tout pour moi reste le lieu de Mustapha Dimé, auxquel aussi je reviens toujours ,( aux rives des choses )
Gorée , c’est aussi
l’ile
à laquelle il faut revenir ,
revenir
l’ile ,
cette réflexion de ces deux mots en ressac, morna ou morne , m’inspire, oui en pleine réflexion sur » l’ici « mes ailleurs » , alors que l’anthropologie dit nettement que la distance s’estompe , que la correspondance est partout , indubitablement , voila que ceux que j’ai choisi d’écouter nous disent que non , qu’il faut revenir à un point, sans doute ineffaçable, en tout cas,
trace ,
non les z’ ailleurs dans ce cas là partent de l’ile, et il en revient ,
quitte à attendre face à l’océan, témoin qu’il n’est pas d’ailleurs sans ici ,
un petit livre de Chamoiseau et Glissant vient prolonger la réflexion et l’indubitabilité de l’ile,
la grosse ile , l’Afrique, retient encore , comme le dit le poème, en tresse.
Une île… La solitude insulaire. S’il y a bien deux mélanges de couleurs qui me font penser à une île ce sont bien le bleu et le vert de ta peinture. Pour ma part, je pense que toutes choses se diluent et l’art, justement, est une façon de cristalliser la dilution. Bien à toi.
oui et les deux couleurs soudent , dans l’ouvert , et ramènent à la solitude, fatalement car elles sont trop proches et s’accolent, comme accolade, (l’ile c’est peut être autre chose?)