Le matin le soleil radieux et l’esprit embrumé par une nuit insomniaque j’ai poussé la porte de la librairie et acheté » rage de vivre » les oeuvres poétiques de René Depestre , cet autheur haïtien si envoûtant dont je connaissais surtout la prose ,
mais un coup d’oeil à ses poèmes m’a suffit pour m’emplir de la parenté poétique, du lyrisme merveilleux des antilles dont je me sens si proche ,
pris au hasard:
le vol du colibri
« toute femme quelque part est
fille de la mer et du vent.
toute femme sait confier
le sang de l’homme
à la fureur marine de la vie.
toute femme au lit d’amour
sait donner à l’allégresse de l’homme
la légereté du colibri. »
(la poésie) serait la troisième rive, celle où personne n’attend son cours/ sans consolation ni gué de passage
un fleuve dont les eaux fertilisent les rives de nos vies, une rivière venue de nos lointains amonts, dont le cours nous entraine aux estuaires du temps. il est le nautonier de nos plaisirs en archipel. ( extr. de la préface)
