j’observe de ma fenêtre les abords et je me dis je vais en faire un jardin, défricher et ramasser les mûres et les journées sombrent dans la paresse et le bâillement,
j’ai oublié ses mots mais tous nous acceptons de laisser dans le non dit ce qu’un peu d’éveil pourrait faire vivre
la bouche ouverte entrent et sortent les microbes et la vitalité du dire qui la bouche fermée
pourrit et se délite
une image chaque jour pour donner aux mots l’énergie du visible et de l’imaginaire
on verra bien
car après tout , il faut voir cela comme un journal ou un espace de broderie d’où les mots recousent la blessure qui s’entrouvre dans la journée, s’effiloche et vole au vent
écrire permet de recoudre, de ressaisir les bribes éparses et les relâcher vers l’intérieur, de la part les trains vers soi même et commence à dire ce que l’on tait
confinement, on est toujours confiné à une portion de peau loin du monde, comme un bocal ou une couche de plasma
protectrice mais qui empêche la libre respiration
temps de voir là où l’esprit mène .
Merci Lamber. Plaisir te lire à nouveau sur ce blog.
» Écrire permet de recoudre »… Recousons .