l’homme que je suis par les fibres de l’arbre
l’océan rauque
l’envers de mon cerveau
le corps de chair
flambe dans le ventre
une boule de feu quand j’écris ces mots
bête à corne de lumière
j’habite dans le ciel
arc soudain tendu en voiles
la queue dans l’espace
le néant de l’avant naissance
une flèche plus dense que mon amour
obtuse comme une ligne
de chair brûlée
trace au charbon
la trajectoire de mes naseaux
lumineuse crémation
combustion mon être se révéle
dans la lumière
la violence de ce désir
magma capable de faire trembler
jusqu’aux fondations de la conscience
(c) photo inconnu