L’être pétri de calme et de tendresse
regarde du coté de la passion qui l’a dévoré
il y voit le feu et les cendres
l’objet embrasé
le cœur de la vie qui n’est pas sa vie dans le feu
l’être regarde du coté du temps enroulé en boucle
il n’y voit pas le feu ni l’aimé ni lui même
il ne voit que le morne et le brouillard
il laisse l’esprit en mots sur la feuille
va puiser au centre coloré et fait vibrer ce qui n’a pas de forme
et se refuse à l’emporter hors des digues
il n’y a pas de bruit pas de danse
il sent l’énergie couler comme pris dans le torrent
se remémore l’aimée qui est comme la rivière et l’océan
séparée par un trait absent d’où la tendresse s’est échappé
dans l’éther de la pureté même si il y a vu le feu il y a l’eau vive
l’éloignement extrême à deux pas de lui
déchiré entre son corps et l’illumination
à qui il manque la douceur ou d’arrêter le temps
il s’arrête alors de supplier , il jure que les étoiles sont beaucoup trop loin
les poèmes et les couleurs sont beaucoup trop seules
aimer pour lui était la force mais il se dit
s’était surtout ouvrir l’océan de tendresse
les vagues de la douceur
et le temps de la symbiose
comme un flux qui s’est retiré il s’arrête au reflet de ce qui a disparu
ne sait pas bien ce qu’il y voit
ce que la vague à laissé de l’énergie de vie
et de cet idéal de douceur et de complétude
qui dans son emballement ont disparu
il n’est plus dans la douceur et la tendresse n’est pas le vide
temps qu’il veut suspendu
regorgeant du sens
hors de la masse inutile du morne
il lui faut aborder un retrait
se retrouver dans ce qu’il a de plus profond
accepter le reflux de l’océan
sans violence retrouver le lissé de l’imensité
qui gronde en lui et au dela
aimer n’a plus aucun sens