message à moi même pour arrêter de perdre son temps

Pendant longtemps je me suis trompé, j’ai cherché à ne faire que ce qui avait du sens, non que je cherchais un sens ou du sens à ce que je faisais mais que je faisais en fonction du sens qui était moteur et me limitait. Il aurai fallu s’éjecter dans la voie lactée . Je me trompais parce que le sens attaché à mes actes et mes création devait être différent de celui que j’avais en ligne de mire, que le sens dépend du contexte et de l’orientation, de ce qui vous entoure et de la trajectoire. Et qu’il ne se trouve qu’après coup, comme de rester dans la baie.

Un gigantesque frein à main, attendant que le feu passe au vert ce qu’il ne fait jamais, brûler les feux comme la vie, la lenteur contrarie alors pourquoi rester, pourquoi ne pas s’échapper , même maintenant à l’age d’être casanier ma longue vue intérieure agite les branches des palmiers, les branchies du poisson sauteur que je suis et l’envie de faire comme si il n’y avait personne autours, pas de voiture concurrente ni de trains à grande vitesse qui te coupe le passage. De cette métaphore nait celle de la décapotable et des longs cheveux au vent car s’il existe des proximités et des contraintes attendons que le sifflet/couperet tombe. Simpliste, cela résume bien la nécessité de se remettre à vibrer et de tout faire en fonction de cet ultimatum, plutôt s’érailler que de tomber mort à mes pieds. En attendant un seul mot d’ordre et aucune intention autre que la course contre la mort.

Car si je suis triste  c’est que je suis arrêté. L’homme de personne, ni de moi-même, c’est un gigantesque fiasco et il n’y a plus de temps pour les excuses fumeuses, les vagues regrets, si je me parle à moi  c’est que peut être je ne fais pas ce qui vrombit sous mon torse , mes moteurs et mon pot d’échappement. De fait sous mon capot il y a les vies que je veux vivre et que je ne vois plus, elles ont disparu dans la distance, ont changé de propriétaire et se sont évanouies. Il devient urgent de desserrer le frein à main de pousser le cadi le long de la route sans fin et de lancer mes balles à la ronde et mourir .

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(c) Cassavettes, Husbands

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

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