en approfondissant des images de treme

Quand les choses ne sont pas arrêtées par les limites rassurantes de la fiction, mais qu’il n’y a pas de berges pas même celles d’une chanson 

l’après Katrina, parler ou se rassembler revêt une signification désespérée et magnifique, on en vient aux mains, intimidation, respect, on rejoue la vie du jour, scande aux limites de la la ville qui pulse et les mots sont une gêne, l’émotionnel plus que jamais déborde et il suffit de regarder, sentir, ouvrir les oreilles et les costumes comme les déguisements dont la nature se pare , le monde indien est magnifié, sublimé et on pense aux oiseaux, poissons tropicaux organismes microscopiques, eux ont aussi font oublier qu’il y a un intestin et que les finalités sont de manger,  se reproduire, se fondre dans l’énergie électrique de la ville rejouant l’homme dans la ville, affleurent la pression énorme et la confrontation destructive créent de l’énergie qui se révèle lors du mardi gras. l’homme est chargé de tout ses venins quand il va parader, poussé à bout. S’additionnent à la catastrophe, à la folie des jours et la violence de ne pas parvenir à en parler. On en rit, on scande, prend une photo, pris dans la suite de ces humains de la nouvelle Orléans. Du moins c’est ce que j’en perçoit et ne s’agit il que d’un jeu très sérieux qui puise ses racines dans la vitalité et la célébration.

Et pourtant rien a changé de cette folie disruptive, cela a lien la nuit ou dans l’humidité, il faut se parer et laisser aller la parole qui scande, souvent d’un quotidien complètement en rupture, d’où la voix aigre et impatiente, la faim mais le rire et la soif de vivre, les personnages de Treme le disent bien assez, les choses sont bien plus crues et c’est comme cela qu’elle apparaissent, sans graisse, sans distance dans la nuit qui l’inverse du jour et sans cambouis

A écouter quelque chose continue à se jouer sous les masques de cet intemporel, on y négocie sa place dans le monde, armé de reconnaissance qui comme en Afrique est affirmée à la limite de la rupture et reprise en choeur, dans la longueur. Il y a de la provocation, de la revendication et de l’affirmation dans ces parades d’une nuit, et c’est pourquoi là à la Nouvelle Orléans plutot qu’ailleurs sur le territoire américain, envasé dans la semblance et la reproduction à l’infini d’un même shéma sans différenciation ni espoir, les villes de l’Est et d’ailleurs, je pense qu’elle prend une autre forme, quasi fondamentale plutôt qu’incidentale, comme celles du rap et des autres formes urbaines actuelle ou se perpétuent quand même ces tendances à la volonté de reconnaissance et de place dans la communauté, semblables à l’inscription dans des mouvements noirs tels que le Harlem renaissance et la Blaxploitation , ici la fusion entre le monde noir et amérindien avec c celui de la civilisation créole s’opère dans les détours et les renversements qui ne concourent pas vraiment à la formation d’une identité créole recomposée mais s’inspire en miroir pour formuler une réponse qui renvoie chacun à un imaginaire, à un ailleurs, à autre chose qu’au rapport de force quotidien. Y a t’il le temps d’un soir une issue à cette frustration et la misère, et même si la violence érupte,  les flots de la ville qui partagent les quartiers semble tout réunir dans un jazz ancestral, fondamentalement différent ,du moins la encore c’est ce que je perçois.

Mais il est intéressant de se reporter à l’histoire de cette pratique particulière qui dénote à la Nouvelle Orléans, de quoi s’agit il ? Une vidéo en retrace l’histoire.

 

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

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