airelle
Un jour se promenant auprès d’un bois
une abeille
chenille en métamorphose et
vapeur de jouvence
comme ne sachant pas et devinant. Devenant.

Sous l’aisselle
une grappe
une touffe
fruits desséchés
un gecko
des premiers temps
quand le fœtus à peine formé attirait à soi
les astéroïdes comètes & dust
trou noir où fleurissent les asters

Il faudrait une carte avec les fleuves
les montagnes, les cols
et les villages
sources
giratoires
sont les chemins où les veuves
les amoncellements de roches
les tunnels sous
les brumes
opèrent un magnétisme
il faudrait faire des trous dans la syntaxe
à grand coup de pioche
ou mieux de
dynamite
enlever grain après grain tous les verbes à la coloration plus que douteuse et ne laisser que les polarités semblables
tirer une pluie de flèches on aurait alors tonnante
une paroi couverte seule
la prairie
on distinguerait l’avalanche de l’immobile
dans la vallée
retour nécessaires à la modulation
butine ne dit pas la contraction
la défection
l’aster semble pareille
il brille des luminosités
fleurs
qui sont des lenteurs par lesquelles tout s’accélère
il n’y a qu’à voir le vol des bourdons et l’empressement des pollens
le sol obscurci
l’indécision latente
la semblance d’incertitude préside à la migration des ogres

Il est un ciel où le bruit crissant des trajectoires tâchant de rejoindre les tiges qui s’effarent mais s’effacent
une herbe
désemparée reste figée
un désordre
visant à la survie dont on ne sait
ce qu’il adviendra
il y a le dérapage
l’enfant dévalant.
l’ogre courant

il y faut un sujet
mais est ce sûr ?

le sujet peut se trouver à la périphérie
alors qu’un centre est illusoire
mais surtout périssable
dernier lieu une fois que le reste à cédé
là où s’est recréé
sur d’autres bases
il y eut
le crissement de l’os sur la pierre
dans l’effort
survivance du visuel dans le sonore
diphtongue et son

ne sont
que les grondements hurlé au tonnerre
d’où l’impulsion première
car il y a dans la gueule
la gestuelle première
comprise comme précipitation
Couteau rompt la peau
et tranche

un ilot absorbe un essaim sur un plan périphérique
à l’abri d’un pont
coule une rivière
l’usage des racines dont les bouts
touchent aux langues
mortes
certaines désintégrées
souvenir des idiomes éteints
perceptibles revers des érosions
cela dans les inflexions des mots
au sein des lettres
autant patte de mouche
que traces de comètes
autant dire poussière.
comètes & dust
e muet .