A voir ses yeux, Elle n’est pas une fiction. je la vois me fixer comme une fournaise, un four, un petit four, sur le pallier du volcan, ça chauffe. Le pain d’épice dont on fait les fantasmes, la voir m’échauffe les sangs, pudique sous un faux air de biche tueuse, elle est l’anaconda étouffeuse de victimes, affuté le fond de l’œil, joueuse de basson elle n’aime pas le violon. Une fiction n’a pas d’yeux et puis notre rencontre n’a pas encore eu lieu, raconter au conditionnel, faire comme si .. j’entends dire que cet histoire d’yeux est de la plus grande hypocrisie, j’en entend qui pouffent, me disent qu’on ne les voit pas ses yeux, on les devine à peine, j’avoue que je suis estomaqué, what ! … , que l’on puisse penser ça alors que tout en elle est yeux, oui ces cuisse, jarretières, sa crinière de cheval et tout le tralala tout n’est qu’yeux .
J’écris en blanc sur le noir de la feuille je couronne la corole de ma reine je la sacre.
Or même son pull en est plein , sa double carnation, son bisou en douce amande, l’embroussaillement fatal de la savane sur sa peau, son haut vous voulez dire, n’allez pas croire qu’elle est poilue, qu’elle soit un monstre une sorte de sainte Nitouche, Nenni, n’en croyez rien mon ange s’habille du limon de la Terre s’embrase de lave succombe dans les typhon est un thermodactyle, je patauge sans respirer je souffle à pleine voix l’alerte du coquillage de ses cheveux, on y entend la mer, l’odeur tellement sexuelle des vagues et le carnaval tropical, la calme assurance des iliennes. Je l’ai rencontré à la Barbade dans l’ombre d’une demeure très coloniale, la chaleur étouffante on est allé prendre un thé à l’angle oblique très appuyé de ses paupières, le plus infime repli de chair à vif nous est comme un Gauguin ne dirait on pas un bain les abris geysers à l’ombre des sourcils comme des dents à fleur carnivore la langue passe repasse mais douce effilée et pimentée, les retombées sont fauves alors cette sensation de calme de glissade sauve dans la sérénité, j’écume mon nez hume ses seins replets moi bien calé et alors dégrafer son corps sage comme on joue du trombone un air de fête et coloré, sombre dans la Java.
Ses couleurs diraient elles autre chose que que ses yeux ? Ces yeux mentiraient ils, je me suis aller à questionner son corps ne cédant aucun pouce de la plantureuse victuaille, volupté sous les spotlights.