Je quitterai sans pleur
sans pleure la terre inculte
vertébré qui grogne
grognent les nuées
filoches vers ses brumes qui trempent

les mousses les champignons les arbres de la la montagne l’edelweiss et l’Everest les fleurs attardées les chardons et l’âne
chaque crissement
mon pinceau et mon œil
gens vifs instruments de la fête l’eau qui tombe du toit et les gens pressés qui courent pour rentrer chez eux emplissent de lavis
par à coups
chantent mon corps
une flûte
une longue trainée noire
n’en finit pas de laver
l’eau dans le baquet
choses de la ville
restent accrochées aux murs
sale à la surface de l’eau savonneuse que l’on jette dans la rigole

que boivent
limace qui s’entortille
fil barbouillé du temps
sur le fil
une goutte s’y dépose
goutte que je dépose
rosée
ombre mouillée
sur mon lit
genêt dans la main