le Pouvoir de ne pas suivre
quand la volonté n’est pas mise en action
c’est à dire quand le cours entraine
la soudaine violence prévisible de Katrina quand résister ne dépendait que de l’intention
ou de l’imposition des radiations de Fukushima
le soulèvement de la colère du pacifique, les deux mots balayant toute la simplicité de l’existence
l’homme dans la poussée
vous me parlez de guerre
de grain dans la poussée
la fuite, plus rien Est
Qu’es-ce qu’un homme
ne trouve plus rien à dire

le touriste voit cet empilement
les pavés alignés font référence à la mort
le paysage décomposé en fenêtres d’où l’on ne voit rien
d’autre que la vitesse
on n’emploie pas le verbe être
renvoi finalement au train
à l’électricité
à la centrale
et à la guerre qui permet l’extraction
le meurtre est similaire à l’extraction
on parlait de récolte
de boisseau jeté de vent
la machinerie broie quand les dents
les circuits et que sais je ce qui actionne
rencontre l’alter égo et corps à corps
fait tourner l’engrenage
sous la jetée l’Histoire
recense les détritus
et n’accorde qu’ exclus
broie
l’homme ploie
broie
est broyé
ploie
actif
soi
passif
marche sur la tête
sans s’en apercevoir

les images renvoient à son propre isolement dans le fonctionnement
un
et un
et un
et un
et un
ne te fatigue pas
un n’existe pas
un empilé
noyé
sauvé
des chiffres
une expérience ne ressemble
voisine qu’à celle
une aussi
qui lui ressemble
en somme la même diffère
de l’un
tout cela pour dire que l’un
est pourchassé
exclus
n’existe pas dans la grande nuit binaire qui accumulent les uns
suivi de 0
est contrarié de se retrouver à ne pas exister sans son pendant
ou corrolaire
dans la nature
et le granulat composite
quand la grande vague renvoie les détritus à la marée
l’homme enfin se dira seul
que dira
gazé
incarcéré
exécuté
naufragé
amoncellé
désintégré
mais chargé de se conformer
Moïse porte
le flux des images qui sont censées le constituer
alors tu sais que je regarde ailleurs par la fenêtre
l’on ne voit pas les cadavres parsemés dans les champs
où l’on ne voit que le train où la succession des cadres risque de rompre
l’on dirait des fleurs
et les labours cache les charniers
sommaires des exécutions transformées en engrais
ainsi parlait le comité
je vois à peine les tuyaux enterrés
les canaux
les nuages de gaze affleure le pré et cache les fumeroles
la vue une paroi de glace
la vitesse détruit la pensée
les fenêtres sont closes
l’homme laissé loin derrière là où il pleut
on ne se souvient plus

le détournement du destin arrive sans heure sous toutes les formes
on pourrait en faire l’inventaire
si cette entreprise n’était vaine
car la catastrophe désormais se reproduit à une vitesse qui anticipe l’anéantissement même
quel accusé conduire ?
il n’y a que des nuées dont nous nous faisons complice car nous le portons en bandoulière
Poignant… (c’est souvent le cas, mais aujourd’hui je n’ai pu me taire) ; sublime, aussi, l’image finale. Grand bien à vous
merci, aujourd’hui impossible de taire cette impression d’être otage , pas l’envie de racoler par catastrophisme mais s’interroger sur l’histoire et le role de chacun , merci de votre commentaire et n’hésitez pas , un dialogue peut s’engager , d’autres textes naitre , bien à vous L
Merci de vos mots. Personnellement, le seul « vrai » dialogue « envisageable est l’écriture qui découle d’une lecture.
Le reste, ce ne sont finalement que des grimaces de l’esprit – ce qui, certes, n’est pas rien… Encore merci
d’accord avec vous la dessus , pas de simagrées !