Mon pas est si rapide que je n’ai plus le temps de penser
à qui je suis et où je vais
mes yeux pleurent de ne pas voir
(whistling past the graveyard)
mes mots arrachés de ma peau par l’effritement de l’atmosphère
le rythme désempare
causée par la rapidité
mon érosion se confond avec la propulsion
la confusion tendue
déterminée à saisir
il n’y a plus de sens à ma marche il n’y a que la marche qui pousse
c’est un peu court comme le courant
le temps de déchiffrer englouti pour surnager
flotter permettrait l’indéfini
quid des floraisons
des épanouissements
des temps de traine
le mouvement du bras et de la main ne permet que d’orienter et d’accélérer
dans l’affluence la syntaxe se résume à un amoncellement
le poids du pas
qui marque
porte et initie
est-ce l’accident d’une pensée se déployant
l’éboulement des dépendances répand en cataracte
dans la course s’appesantit l’esprit replié et dévalant
ressemble à ses touffeurs et s’empare de l’avalanche
