vite

Mon pas est si rapide que je n’ai plus le temps de penser

à qui je suis et où je vais

mes yeux pleurent de ne pas voir

(whistling past the graveyard)

mes mots arrachés de ma peau par l’effritement de l’atmosphère

le rythme désempare

causée par la rapidité

mon érosion se confond avec la propulsion

la confusion tendue

déterminée à saisir

il n’y a plus de sens à ma marche il n’y a que la marche qui pousse

c’est un peu court comme le courant

le temps de déchiffrer englouti pour surnager

flotter permettrait l’indéfini

quid des floraisons

des épanouissements

des temps de traine

le mouvement du bras et de la main ne permet que d’orienter et d’accélérer

dans l’affluence la syntaxe se résume à un amoncellement

le poids du pas

qui marque

porte et initie

est-ce l’accident d’une pensée se déployant

l’éboulement des dépendances répand en cataracte

dans la course s’appesantit  l’esprit replié et dévalant

ressemble à ses touffeurs et s’empare de l’avalanche

 

 

 

Eugène Leroy , nu
Eugène Leroy , nu

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

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