Les mots qui te venaient en flamme comme un signe voix sans issue retourné , la barre blanche sur fond rouge s’est elle retournée ou inversée les sens et le sens ont ils perdus tout sens ? en sommes nous restés au premier souffle des mots sont que ce soi soit diphtongue ni consonne mais soit impulsion, image, caption photographique surimpression passant au delà du crissement musical de l’archet sur la corde et la voix chevrotante s’en est allé muser sans qu’elle ne le transperce ni traverse – se laisse crisser par l’imaginaire sensible de l’action du réel sur la feuille sensible passant par les yeux ou la paume, traversant comme un tunnel sous la nuit, faut il l’ordonner établir une hiérarchisation quand tout nous parvient dans un aveuglement , oh bonheur des langues agglutinantes, pellicule comme Gozo sans cesse réimprimée par le visuel en constante surluminosation – et tout dans l’espace d’un instant non capté mais respiré, inspiré, relâché, humé et irriguant dans ce « glimpse » est lié – c’est dans ce lien que réside la syntaxe – et non dans le panneau intentionnel confusion de l’intention organisationnelle non dans un ordre compréhensif mais dans cette installation subtile des substrats ou passages des réels aux expressions et impressions, flux reflux retournement , changement de rythme , révolution, synesthésie non aléatoire mais innervée – retour à la ligne – changement de rythme léger décalage
– telle est la question posée par le temps, la matière elle même témoigne qu’il n’est pas d’issue à la non friabilité de l’élément qui fait sens en cachant et déployant les articulations qui le maintiennent un corps ou en une succession d’instant du corps – oh rhizome ! oh étoilement de la confiance du vide à l’énergie créant relation et Glissant oh permanence humaine du OH ! du OM , du home Ô perpétuelle rotation sur soi faisant croire à la métamorphose alors que c’est mouvement plutot que forme et glissant, jetant dans l’allée un tourbillon de feuilles s’étant mis à respecter la grammaire fut rappellé à l’ordre dans le plus grand emmêlement sans bruit du désordre, le « t » transcrit de la subtilité des strates des parlés surajoutés comme une succession de pelures et tombant comme des peaux mortes singeant le vent ; verte parole autours de l’axe se déplaçant et dépliant les kilomètres sans éclaboussure accentué par la redingote que tout poète revêt fut elle élimée couteau à l’éclat de la bouche crissant comme le crin sur la poussière faisant d’une pierre d’eux coups et portant les traces de l’érosion de la peau, lichens et mousses mouches comme chiures et cil comme pliure de l’œil quand il scille et il cille, aucun besoin de la maintenir entrouvert comme une respiration – Nuno point de géométrie dans le halètement du monde , qui bat trop vite pour que les mots se forment et imprime- granit béton, anse, peau ou poil , media voce quand chante la fille les vocalises et que tombe la Lune dans la soupe, beau milieu de la terre est la mer, sans éclaboussure, pas plus que le mouvement lent et appris de la cuillère ramassant ce qu’elle peut du potage stagnant en surface, algues ou oseille ne se laissent entendre, pas une ombre, une lumière sombre sans un mot comme une coulée fatale , c’est le temps qui est à l’œuvre dans l’épaisseur et creuse en travers comme une coupe dans le sens de la profondeur une verticale, par lequel le corps passe
laissez moi vous montrer (la photo est utile et même d’un seul tenant, l’est elle , vaut mieux qu’un long discours ) : » «
Mais pendant ce temps où je parle, ou écris, la parole figée file et a perdu la trace qui s’est effacée, un clic deux, trois quatre la mathématique ne comptabilise que l’écho du vide crissant, comme des roues de chemin de fer déjà que le billet est si cher aide à dormir la nuit dans les couchettes le TGV lui oublie et l’Avion pense moteur mais se dit Oiseau et déjà la pensée comme le gemme s’est agrégée désintégrée, surimprimée et poussière sur le socle du panneau « sens interdit » deux yeux cernés de khol chante une chanson de la reproduction poussent le rouge vers le rond iris ou Osiris sommeil profond de l’Avis qui décolle semblable au destin d’une centrale nucléaire susurrée indéfiniment une succession de barres qui jamais n’en feront une – le chat rapporte à la maison le poisson. Et le verbe est déchu.