ce miracle qu’est la fleur ouverte
léviter
circonflexe le chant l’atteint par l’intérieur
suivant le cas elle guérit ou rend malade
la faim
la vue l’une des visions c’est renverser la tangente
rassembler les deux mots chacun à une embouchure de la phrase, commence et puis finir
et entre les deux emboucher
exprimer imprimer souffler
d’un même son sans qu’il n’y ait d’intention j’aspire à
utiliser un mot
qui veut dire
ce à quoi j’aspire
à outre-ouvrir {ouvre-boîte}
mais en mêle un autre qui le contredit comme l’éviter serait en forcer le respect et contourner le secret somme toute avide
Branche morte cassante entre les dents façonne les labiales jailli comme saillie siffle non le serpent mais la sagaie ce qui pourrait se résumer au même, mort sévère et brutale
retenir la langue entre ces deux mains comme un bol d’eau pure est la clarté du jour le saut dans la terre quand la boue sert à au potier est fragmentée en élan sacré le serpent se terre en cercle bien appris
et s’il était possible je ferai plier la branche sur laquelle le koala dort et lui faire une blague entre ses petons conduire une fourmi chagrine crachant du jus de coccinelle réouvrir la route lactée par où cette infamie parvient le soir à s’installer
mieux qu’un hamac ce lit de feuille à la poussière d’étoile qui d’or pleuve tirer la langue à la liaison et dans un quatrain s’évertuer
sans qu’il y paraisse et la queue en l’air devant la métaphore et pensant fort au Détroit des Dardanelles où est mort mon Grand-Père, la queue en l’air accroupi laisser les vents invectiver l’ennemi , pour cela un Cassoulet semble tout indiqué.
La langue finira par plier j’en garde l’image exacte mais mouvante aussi incertaine que l’insertion d’une voyelle détourne le champs du sens laboure les taillis de l’entendement à la mesure que le corps impulse ensemble, lui et la voyelle d’un seul tenant d’un même allant
ces mots ramènent à un corps que nous connaissons et et je m’y soumet poursuivre en mouvement en chasse la position assise puis repliée d’un coup de rein debout celui qui dé-tient car je (ce qu’il en semble ce raccourci pour dire être et ce qu’il s’ensuit) des mots et des choses cette forêt vierge s’étend aux bottes d’un marais m’y enfonçant à chaque fois un peu plus profondément s’assurant de la solidité de l’emprise catastrophique et brodant sur cette possibilité car la méprise est totale et il faudrait mieux parler d’hypothèse, un pied devant l’autre dans la langue sans déraper insiste la nécessité de colorer l’assise et permettant une échapper par la constitution des mots qui pour la plupart ont une porte dérobée, une fenêtre(l’accent permet d’emprunter la voie des airs sans qu’il y paraisse et quand rien ne bouge la machette de la prononciation parvient à évider une sente, en s’appuyant sur les concordances et les discordances une vague perception se fait plus claire
besoin d’air pour
accomplir entrevoir exprimer dans l’extérieur
et dans cet enfermement que l’immobilité suppose suffoquer
(à suivre)
au contraire le pas libère le pas
cet écart dans le ruissellement la succession des temps mouvement que gesture restitue avant alors que toute les positions sont permises
volée de repliement le NO ne conviendrait pas car il s’apparente à la mort à l’immobilité plutôt qu’à la souffrance
ou la jouissance mais avec la tenue on change de dimension dissension sans distinction
la syntaxe s’étire ou se rétracte réfracte, peut être, selon que le sens l’exige transpire expire soupire
sans contrepartie le souffle soumis à rien d’autre que la pression du thorax
et des étoiles
l’aventure cosmique réactivée dans le mot
la voyelle atteint le paradoxisme à la vitesse de la lumière
la simultanéité transmutationnelle on l’inventerait le mot pour expliquer qu’un mot se dise étoile comme pour tenter l’étincelance
en bouche en contrepartie en poids du corps une partition pleine des trous du sens et laisse à l’improvisation la part du déplacement au delà le rythme soumis au souffle comme une flute, lance et chiffre.