Le bruit et la fureur

Et si c’était le bruit et la fureur, l’étonnement du monde sous le bruit des hélices, si tant est que muet gronde et la fronde arc en ciel et la mer plate,  désormais une pluie fine inaudible, cambouis d’ une séquence urbaine, on le voit à ses ongles dans les taillis du silence qui écorchent, cambrure des marches hertziennes  dans les soutes des cargos, symphonie métallique et bruits de marteaux prudemment assénés quand assis les jambes dans le vide les yeux nageant vers l’ile ce détachement illusoire des marsouins en manœuvre. Il fallait s’y attendre seules les claques sur le corps révèlent les moustiques aussi près du chant des sphères qu’il est possible, le casque dans la boue, le guerrier du bout d’une clope entrevoit l’absolu. Sans absoudre ni dissoudre le moment où son père et sa mère et même le président et le boa constrictor bêche dans le pré un carré de   60 sur 40  où cacher sa libido en cachette de sa mie. Dans toutes les langues, il  y  faudrait toutes les langues, tant et tant de phrases ne parviennent à me taire mais dans le silence d’une seule, un coin, une cachette où entendre lové sur moi-même l’éclatement de la douceur dans le plus simple braiement d’un âne amoureux et non un manchot qui jabote. Coin d’ombre entre deux poteaux les barbelés d’Auschwitz ou de Dachau en septembre avant qu’ils n’arrivent sinistres casser l’ambiance, quelques vaches paissaient et le vent gémissait.

L’étendue interminable avant que minables n’hurlent les stukas.

ce n’est pas la vie qui se détourne ni qui délaisse, c’est seulement qu’elle a fermé les yeux. Seulement un moment humé l’air ailleurs, s’est gratté à un point qui démangeait, s’est levé faire la vaisselle et s’est perdue en chemin.

C’est l’étranger dans ma proximité pour un rien, un mouvement d’humeur ; les ai refermés, lourds, ils se sont obscurcis, c’est éloignée en chemin l’illusion d’une éclaircie, l’invite d’une vie douce ;  les paupières sont retombées, un rêve.

Mais la rosée près de l’étable, un vélo jeté et la rouille sur le guidon, une ronce dans les jonquilles et le sang d’un géranium ;là entre deux arbres, la lassitude m’a fait m’assoir,

je chantonne un air qui ne reviendra pas et je caresse le chat

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

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