doigts de pieds qui remuent sous le cuir
sur le ventre une mouche marche à quatre pattes
sont-ce les pensées qui agitent les arbres
la fièvre rend fébrile le saule
les branchages se prennent pour le tronc
la rivière à ses pieds passe
dans le jardin pousse une espèce inconnue
je me penche sur le râteau abstinent
inquiet je regarde le ciel et y cherche l’étoile
le ciel joue à cache cache et me laisse rêveur
je promène mes pensées comme un pont sur la rivière
ta voix me vient de loin elle est le vent auquel je me fie
riant de moi je me mêle au vent et gronde comme une oie