Ma queue sacrée sifflante comme un naja d’étoiles broute à la massivité noire
velouté la grenade crépue plus forte que le renoncement s’entrouvrent les lèvres l’extatique pulpe sinueuse
bouche
les muqueuses de la douceur voile la clarté une attention soleille au bord de l’oeil
ton fiel la contrariété de ta violence
!dégonfle vieille barrique ! pourpre ton rouge me meut! tu me tances à travers l’asphalte blanc croyant me dégourdir quand je me tue tout à fait tu crus que le lait du ciel se renversait du seau d’orient
au nord la pointe de la connaissance au sud le tumulte s’érige dans un tressage de finitude et d’accomplissement fil à fil la chevelure a la voix du serpent
l’inertie et l’attente des béances ne firent qu’aguicher la colère enlacée à la peur enflammer la douceur mutilée
sublimer
le corps s’allongeait cachait le dard sous son pli
des temps que les courbes se prélassaient préfigurant le sacrifice buccal ou l’offrande des songes le déluge des chairs et le sens du monde fut respecté l’empifrage comme déchiffrage réfractât les arceaux boréals d’un jet de chiasme les tentures des soirs se déchirèrent et le désir s’en fut
ce que des deux mains je maintenais
plus loin qu’à l’ouest vers l’ insondable nomade le sommeil recouvrit la terre d’épis des déchirements d’éclairs et s’en fut
la vie ruisseau se mit à couler arrêtée par les pierres qui ne pleurent pas même de désir même secouées d’étincelles même dessinées de pollen les pierres restent des pierres et ne livrent pas le secret contenu elles éclatent quand la châleur est trop forte et que l’insupportable est atteint c’est ainsi qu’elles geignent sans que rien ne se déserre ni ne cède
ce fut une secret bien gardé et ceux qui cherchèrent s’en revinrent la queue à la main les pieds sanglants d’avoir trépigné sans que l’écho ne s’empare d’un soupçon d’éveil en eux ou en dessous
la lave ce jour fut muette
©Nurcan Giz
attendait la nuit qui ne fait qu’assourdir les rugissements des fonds des fards le rouge simulé pour que foncent les rouges piquetés de chaud
ils ne firent qu’aller de porte en porte et se lassèrent les mots illustres roulent comme le vent la verticalité ne retient pas l’étalement de l’eau ils dévalent et roulent et les creux les engouffrent les salivent et ne recrachent ni ne déglutissent
il faut que la terre soit meuble étreinte douce des veloutés des pluies de joie et la fierté immense pour que s’entrouvre le verrou
le fer dans le vert de la fente
il faut un trou profond de cent mille mots pour que le réveil et un oeil ameuté plus vaste pour que s’élargisse l’ouverture
le sang portance de la potence