oui
chien fidèle qui regarde la mer
belle !
rabattue de ma queue à mes oreilles
de ma langue que tu ne vois pas
de mes yeux qui prennent le tout de l’eau
l’univers tranche d’avec moi par le bleu
le fauve de mes pattes à mon museau
le noir de mon corps et le brillant
l’ampleur du monde et la surface
étale de mes yeux à toi le tout
de la présence à l’absence de la force à la droiture
la contemplation un prélude pourrait se déchainer
la mer prête à recevoir
l’immensité
une ligne d’horizon un signe à la surface
des traces de pas sur la plage mènent à moi
ou moi à toi où je me jette
bleu force delta, lagune de mon
feu de mon pelage
mixe de feu uni à la cendre de ce qui s’enfuit
et reste à jamais que l’air retient dans mes poils
feuilles de l’ombre et roches de l’eau
tremblement de l’inaccessible
un souffle de l’eau cristal retient ce que j’ai aimé
laisse s’évanouir là ce que le monde rugit
les traces du chemin sous mon pied s’affaissent
où mon pied qui rejette ce qui l’ a rejeté
flux du reflux
il est temps
de revenir à soi
laisser la vague revenir repartir
le sable retenir les songes de l’écume
les bris du vent le remous du profond
moi chien sur la plage j’attends de l’océan ce que j’y vois
du ciel ce qui m’exalte
le feu aléatoire la vase les cadavres des ans
tremblement
fébrilité la fidélité ou l’affolement
iode et corrode
je reste fidèle à ce que j’ai retenu et ne retient pas
? est-ce un billet d’anniversaire ? « Belle en haut du chemin… »
? il semble que tu accomplisses ce chemin-là en sens inverse ?
Oui, j’y suis sensible, ton écriture est en pure migration.
Ton pas s’enfouit davantage… ce qui provoque un étirement du ventre en profondeur et l’âme suit les pieds sur terre… entre chien et loup; avec l’amour qui presse les émotions et ce faisant pose l’écriture dans un état d’urgence pour parvenir à exprimer le silence… TON SOUFFLE…
à bientôt mchristine