temps qui gouffre

le temps et l’autre

et ne peut arrêter le mouvement
à se réinventer
au lieu de se détruire

mais c’est ce qui est à l’ordre du jour

le passé allonge son ombre
pendant que le present
nous brule d’un feu peut être
irréversible …

le futur ouvert, s’il faut dire
si le passé est grand fermé
à moins de flotter dans le présent
bénéfique

et ouvrir une autre ère du temps
une autre dimenssion du temps
sans reference

passé-futur-présent

ni ouvert
ni fermé

tourbillonnant dans l’immobilité

le temps est fou
si nous voulons le chevaucher

à un autre  temps
répond un autre rythme

du poème

dépasse le  poème
ce temps là englobe beaucoup plus

les mots
y trouve une résonance autre

inspire

les mots y trouvent une résonance autre

parfois ils s’arrêtent et ne franchissent pas
ils restent sur le bord
ravine
ils y ont mené
désignent vaguement

ils ont perdu la prétention
et laissent l’ se déployer
sans qu’ils y participent

eux y mènent
ne sont que les coup du bâton sur le roc
ou le rauque du rire
l’aiguë de la voix

pelage ventre pluie

dans la danse
ligne
une convocation
entre
le temps
dont nous ne pouvons nous éloigner appelle

sur ce versant dépouillé se peut apercevoir

ce
la

les mots entament
au seuil sous l’astre rire

énigmatique

significatif

inaccessible

pourtant les mots y mènent

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

7 commentaires sur « temps qui gouffre »

  1. Le temps de vivre entre soi et soi; celui de s’orienter vers l’autre; mais qui est l’autre ? Enfin, accéder au but.
    J’attache une importance à la spontanéité.

    Vivre, c’est marcher, mettre un pied devant l’autre… c’est aller vers un but, jour après jour… un jour devant l’autre; le présent est une étoile filante entre les deux mouvements… seul ou accompagné… avec les moyens du bord et sans osmose, chacun devant préserver l’intégrité de son champ personnel.

    Vivre forme successivement un camaïeu d’empreintes et d’influences mélangées ou broyées, à canaliser… (la création est un éclairage multiple sur les sentiers d’accès)

    Le temps n’est qu’un espace évanescent de progression, toujours cerné dans l’immédiateté d’une action en cours de déroulement. 365 vagues par an mais Lam, regarde l’océan les lancent et les avalent… les mots mémorisent…

    Vivre est simple comme « Bonjour ! »

    A bientôt, Lam, ton texte donne à songer…

  2. ce texte a été inspiré par une immersion dans des textes d’écrivain amérindien due S/W des US of A ; je crois qu’il en porte la marque, même rêvée …
    l’autre … autre
    le temps,…. oui …. vivre , mais que sait on vraiment ?
    un songe ?

  3. Je cède au plaisir de te répondre par cette légende eskimo :

    Au début des temps
    il n’y avait pas de différence
    entre les hommes et les animaux.
    Toutes les créatures vivaient sur terre.
    Un homme pouvait se transformer en animal
    s’il le désirait
    et un animal pouvait devenir un être humain.
    Il n’y avait pas de différence.
    Les créatures étaient parfois des animaux
    et parfois des hommes.
    Tout le monde parlait une même langue.
    En ce temps-là, les mots étaient magie
    et l’esprit possédait des pouvoirs mystérieux.
    Un mot prononcé au hasard
    pouvait avoir d’étranges conséquences.
    Il devenait brusquement vivant
    et les désirs se réalisaient.
    Il suffisait de les exprimer.
    On ne peut donner d’explication.
    C’était comme ça.

    1. Ne cherche pas, le livre est à la librairie du voyage…
      Cet extrait est tiré de ta partition émotionnelle qui prolonge le partage ainsi :

      Qu’est-ce que la vie ?
      C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit.
      C’est le souffle d’un bison en hiver.
      C’est la petite ombre qui court dans l’herbe
      et se perd au coucher du soleil.

      Crowfoot, chef blackfeet (1821-1890)

      Ne cherche pas… c’est un savoir insigne…

  4. pourquoi savoir insigne , au contraire je pense que la simplicité de ce savoir est tout ce qu’il faut retenir mais , parfois (comme pour moi) il faut des années de galère pour s’en rendre compte , et revenir cultiver son jardin, retourner se planter le nez près de l’arbre et se laisser porter par le vent , l’essentiel quoi , ce que l’on aime vraiment ; s’affranchir du sentiment de son importance

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