reçu de syntorama
hommage à Mikel laboa
ce texte qui fait allusion à la chanson chanté par Mikel Laboa (album xoriek),orduan de Bernardo Atxaga
A cette époque là je me promenais au bord d’une rivière qui tous les soirs s’habillait d’or,
en pensant que tu étais morte avant ma naissance ou que la terre te ferait naitre l’été même de ma mort comme le gui de pommier nourri de jus d’orange je cherchais sur tous les trottoirs ta robe rouge et bleue,
plus tard nous discutâmes sur la valeur des déchets des poubelles, à propos des avantages des longs voyages ;
et cet automne là tu devins la femme aux multiples nom, Cassiope et Pollux ou Isis et Pandore, et ta chevelure n’était autre que celle de Bérénice (élémentaire mon cher Watson)
un lundi ou un mardi soir, alors que je pensais à toi je t’écrivis que dans mon sexe se trouve (quelle horreur) Bagdad, que dans mon cerveau croissent les forêts du Canada ;
mais la forêt la plus luxuriante c’est encore toi
Maintenant je suis ton amant maladroit,
je t’aime, ecetera, aux portes de l’hivers, etcetera, etcetera ….
© Bernardo Atxaga et Mikel Laboa
Comme deux mondes réversibles!