s’approfondit la tristesse la douleur d’exister
trancher ce nœud et jouir-vivre
au delà des mots , au delà de l’art , foudre de la consolation
fulgurance de la vie sans écart-vivre est poussières en forme d’avenir
caractère mouvant , fluctuant , aléatoire ,
tourne brasse se retourne se découvre prépondérante
même aveugle l’enflammé flambe toujours
clairvoyance du flamboyant il voit l’évidence reléguée
fixité si verte qu’elle faisait briller l’astre-arbre de splendeur
l’azur
avant humus de révéler les corps nus os des arbres
l’apparat du temps pare et dépare joint et disjoint et se retire
coït quotidien le monde et les choses réaffirment la prépondérance
à vouloir fixer dans un éclat on réduit l’immense à l’infime
d’un moment ascendant on infirme le descendant
et se faisant s’égare à soi même
copulation inextinguible qui exige le mouvement
le réel parle plus fort
il parle comme la spirale des lignes qui enroulent le vécu en tronc
innommables la ramification en pluies d’étincelles atomes vertigineux
le réel trace
sillonne la non-vie
forme le non-advenu au hasard de sa décision
l’illusoire de ce qui aurait pu mais ne se fige pas et ne se figeant pas trouve son enracinement-embranchement
ailleurs au gré des vents à la plongée des racines les cailloux à la jointure des sources les effondrements tordent les herbes qui étouffent les hommes qui arrachent les aliments qui tuent les jardinier qui transplantent les guerres qui rasent les femmes qui cuisent au bouillon les bouches qui crient boucles
les oiseaux happent les graines de la charrue qui laboure et retourne en mottes déchirées le sol paisible assoiffé d’un destin incongru
le champignonage incessant d’un réel dévorant
Pliure d’une image furtive mais déjà lasse
chaotique balbutiement d’un temps
rage les mots s’imposent dans la versatilité
l’originalité d’un trait unique entrecoupé des mille cassures de millions de rejets de pousses en feuilles les fruits qui jutent les graines qui volent portées vers un vent qui les happe en destin qui ouvre inconnu aux pattes de l’insecte qui la pousse à sa fécondation ultime la vie graine haillon d’écorce
libérée la vive genèse éclate à l’invisible nos yeux captateurs
C’est ce devait être et en effet c’est l’élancé végétal le têtard l’embryon le sourire allumé au sexe
yeux de la vie fébrile se cache ici ce matin la corolle d’un espace fabuleux
éclipses toutes les spirales nécessairement sont rivales du soleil
éblouissement l’œil enclin aux étoiles brille même à pleurer l’arme de la nuit