Quand on a vieilli on pense que l’on a accumulé affiné les expériences, que l’on s’est dirigé vers la somme des horizons, la pointe effilée le corps dans sa lancée croit en la cible. Mais la mer est toujours aussi plate et l’on s’est endormi l’on est mort en chemin ou les autres sont morts et il n’y toujours pas de maison en vue, juste la mer plate pour reprendre l’image du rafiot qui se couvre de rouille creusant dans sa coque des trous étoilés. C’est alors que vieillir c’est se retrouver sans chemin, sans maison, sans étendard tous les proches étant mort la demeure en nous écroulée car les fils sont dénoués, seul sur la glace et les neiges ou la mer immense est vide, sans un souffle de vent une tombe en dessous attendant qu’elle s’ouvre.

perle de jour … merci!
Merci Denise cela me fait bien plaisir ! bonne journée !