
Pourquoi dis tu que tu n’oses pas ? pourquoi restes tu arrêté immobile dans la nuit et l’air qui tambourine écho de chemins ouverts qui tournent le dos je te vois te détourner d’une foule et je ne te regarde pas pourquoi ne me regardes tu pas ton dos en bas le gros dos pour toute réponse la moue je n’entends pas je ne vois pas je ne parle pas je te bouscule d’air sans heurt de coup qui fasse mal je suis arrêté quand tout bouge tes yeux ignorent me demandent pourquoi alors que tu veux pourquoi restes tu à taper des pieds et ne réponds tu pas ? pourquoi pourquoi pourquoi alors qu’il y a tant de monde et que je suis là et que je te plais et que je me balance comme une tige sur le vent qui attend le vent et que tu es le vent que le choix bariolé de mes étoffes et de ma peau est de cuivre et qu’il y a du bruit tu pourrais au moins me regarder me faire face au moins enclencher un début de phrase au moins cesser d’être un dans la foule te laisser entrainer au lieu de remonter sur la rive et faire semblant qu’il y a des fleurs
il poursuit sa décadence il est des questions qui restent sans réponse ne pas apporter de réponse est un début de cécité cheveux au sec corps sec corps oublieux sur le sable comme échoué même s’il continue à marcher sable qui a fini de fertiliser sable qui est une métaphore mot qui est loin du parler qui est sans métaphore la danse par contre agite les bouts de corps et tutoie les membres démembrés souhaite répondre s’enchaine se déchaine déchaine t’entraine, t’éloigne, tu, tellement sec ne pleure même pas Il n’y a pas d’image quand tu te détourne pas de point juste un présent qui s’étire.