C’était tout dans ses yeux

C’était tout dans ses yeux

 La musique frappait comme si sur ses jambes des coups d’enclume, les pas sur la glace

 Perdu le regard cherchait les traces des corbeaux dans le gris – le gris tout autours – et la voix éraillait la violence de surement ce qu’elle avait subit, là-bas vers l’ouest ou était-ce le nord ? la voix maintenait ces ferrailles et les planches ensembles, comme c’était possible – il aurait fallut des pieds pour marcher- des pieds qui ne soient pas liés, liés par l’habitude de se savoir en ce lieu, l’éclat s’était tourné vers l’intérieur et la fureur était noire, et les yeux étaient clos, comme ces bribes de bois son corps attaché, à deux plaques de tôle à une ondulation qui rompait le ciel, ce que l’on pouvait prendre pour le ciel car le ciel est ouvert – il est habité de mes pas, ou du moins il résonne – cette chanson d’un vent à ras, contenu. , il martelait dans sa tête

Il était contenu, ou était-ce elle ? les distances étaient occupées, cela voulait dire qu’il n’y avait nulle part de routes, seulement la forêt, la forêt des aciers et des refus

La forêt

Il était comme un globe dans un globe, il marchait à coté

Plus loin il ne pouvait plus, ils avaient entassés des droites à n’en plus finir qui coupaient à travers champs qui crevaient les sphères et brisaient les tympans, ils avaient échafaudés l’espace et l’air avait peur, transperçaient la lumière, la saillie du monde – la mise – bas jusque dans sa bouche

Il cracha

Il voulait rire et la chanson qui montait se heurte aux murs, au tracé, ceux d’avant crient les femmes hurlent- du regard

veut forcer son chemin il ricoche sur l’immobilité, la fixité

s’arracher

Il le sent dans ses tripes, le sang se durcit et frappe, toujours un serrement de cœur avec cette langue ! comme une liberté qui doit se gagner

sa langue, du sel qui se répand, s’échapper, rejoindre la montagne, défier et délier tangue la tangente, décrie des raccourcis la voix rauque des couleurs et des chemins insoupçonnés d’eux, que lui connait bien, comme lui tape le pied contre le ciment, le fer qui lui ronge l’os, un permis de circuler, une fiche anthropométrique, un résultat d’analyses

En courant un brin d’herbe, un filet d’eau par delà la frontière qu’il doit de nouveau traverser encadré de ces hommes la colère lui monte, ils l’ont déjà assis, et les grilles- ces baraquements du hasard sans bouger,

Car l’homme est fait pour marcher il ne connait pas de frontière il les traverse, il passe et repasse, file et refile, transfile et contrefile ; il rit et périt, tarit et remplit, son rire et ses pleurs – il rêve – et les coups sur le mur il dévale des hauteurs, à sa sueur on n’en finirait pas s’arrache la dureté et la pluie caresse la neige,

il cherche,

de quoi manger.

Et le soir il rit.

De ce coté de la frontière les gens l’ont attaché. De l’autre coté, de tous coté ils l’ont arrêté.

 Et ses yeux voient, et ses yeux pleurent

 La glace fige, la route entre ses jambes coule, le ciel l’appelle comme les femmes dansent et tourmentent tournent et desserrent le corps elles laissent échapper le fou-rire, un chant délure une folie pour le rejoindre une musique et ébouler les murs.

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

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