SUR LA LECTURE HAUTE-VOIX sur le blog zone et compagnie
« La pratique du travail de lecture est en relation au problème du lien social. En effet, le 1er pas est fait vers le livre, le plaisir de l’histoire, de la musique des mots, le rythme des phrases. Nous devenons le porte-parole du livre lu. Les lignes disposées, serrées les unes aux autres, compactes, se délient s’envolent en images, en évocations.
Le texte est composé de signes emboîtés. Les « désemboîter » est le travail du lecteur. C’est ce qui fait émerger le sens. La lecture se distingue en cela du jeu comédien. Le travail sur la présence touche à la triple relation du lecteur à l’auditoire, du lecteur à l’espace et du lecteur au texte. Le lecteur cherche une présence forte.
Le lecteur se livre plus que l’acteur.Lecture – Convivialité – Plaisir – Sens
La lecture à haute voix est acte simple, c’est pour cela qu’il captive son public. C’est presque un acte magique, similaire au conte. Mais là, un objet en plus : Le livre, d’où surgissent des vagues de mots, qui nous envahissent, l’histoire se déroule. On se laisse « aller » à écouter comme les enfants, les yeux rivés sur la bouche. Articulant chaque mot, le lecteur les dévorent, les mangent. Lire est un acte profondément humain, lire à haute voix, c’est forcément pour quelqu’un. C’est un partage modeste et convivial. Au-delà des considérations simplistes, je pense, que lire à haute voix devant un public, qui connaît peu le plaisir de lire amène à la curiosité. L’acte de lire à haute voix ne s’accompagne pas d’une phrase impérative “Prend un livre et apprend !”. Mais donne tout simplement du plaisir, une lecture « acoustique » à l’avantage d’être immédiate, vivante, vibrante. La démarche est d’aller vers le public, dans les bibliothèques, les collèges, les écoles, la rue, les lieux publics. et éventuellement les théâtres. »