un peintre s’échine épuise les yeux
à vouloir voir ce qu’il devine déjà
retrace mentalement
les couleurs l’aval
sombre doré du noir
l’éclat
creuse à se faire mal
obsédé par la beauté perçue
cette lumière qui pourtant est le tout
de ce qu’il voit
s’il tente de s’en saisir
il s’en éloigne
mais son désir
obstinément trace son chemin en lui
Ses mains à elle pour lui sont un transport d’étoile
l’espace dans toutes ses dimensions
et puis cette lueur qui rythme
la beauté et le souffle
il n’y a que la peau le vide et les écarts
elles échappent
ou illuminent autrement
le regard
sans cesse
tente de fuir
pour voir
