une voix chaude quand tu chantes sillonne mes rêves
de drôles de frissons murmurent à mon oreille un bruit de langue
une syncopée rime à l’infini le bruissement des sons
je perçois ce chant comme une douceur, pleine et chaude
fertile comme une chine d’exorde un faux hautbois lance des péroraisons
des monologues ponctuent la dictée
les bulles de sons émiettent le sound system
d’un bois vibraphone le feutre chuinte une oreille tendue
tu ne chantes plus qu’as tu ?
la musique reprend les mains sur le clavier rigolent toute seules
les bruits de bouche (ma belle) gloussent une polyphonie aphone
tu picores clafoutis des cloches picotée des brousses
midnight déjà
les berges de l’indolence s’endort l’arithmétique métrique au seuil de l’Ars Nova