on n’en sort pas de l’âme, bouée indispensable
littéral et littoral
trempe
comme on plonge un acier dans le fluide qui le rendra tout simplement fort le mythe dirait invincible, Excalibur sortant des flots
la poésie ce geste de puiser dans le fond propre et le partager sachant que cette lumière
air incoercible
ce souffle comme la vie nous rend plus fort
au delà de l’ombre qui rode
du soleil trop fort qui écrase
un Dieu nous aveugle et nous empêche de voir
en nous cette zone de feu brulante, inaccessible
qui est peut être le désir
mystère de l’humain entre intérieur et extérieur
l’intime et l’extime
ce qui nous accueille
ce qui nous brûle
ce qui nous détruit
ce qui nous attire
nous repousse
nous ombrage
nous aveugle
nous cajole
nous trompe
que nous trompons
nous leurre
nous piège
nous abreuve
nous calcine
nous trempe
nous aide à vivre
dans la sincérité
dans l’émotion
dans le partage
dans le désir
faiblesse ou sensibilité
la force serait le corps
alors
les étincelles épanchent
le corps a fini de hurler
est ce l’âme
la sensibilité
ce trou de lumière
les traces vives
couleur
incarnat
d’un cœur fidèle
nous ouvre et nous referme au gré du vent
le vent tempête
la voile devenue vent
entre nos bords s’engouffre
l’eau qui nous coule
nous attire vers le fond abyssal
l’espace d’un instant ou à jamais
aussi incertain que l’air
le rythme des vents
les errances des courants
les colères des étoile
les embranchements
la graine autant que les ellipses
les ans
aléas des vicissitudes
le destin en cercles concentriques
l’arbre en lui referme
la boucle des temps
le corps
la finitude à l’aube
l’univers se pousse dans la bouche
inexorable
inéluctable
vrille
même la révolte
et le choix
de détourner
vis
la poésie me ramène en ressac