le piège de l’incandescence
la flamme à l’affut
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sous la cendre couve l’œil de braise
mue instantanée
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deux yeux
le réel fixe
attend sa proie enroulé dans l’indifférence
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férocité carnée
les sens étirent à lui la gambade insouciante
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la belle à l’incarnat
s’étonne des remous bouche de l’embrasement
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dépité le désir tapi
étonné lui même de ses épanchements
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lisse
l’éboulement de mer à l’aube suivante
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est ce le désir cette arrogance
que cherche t’il
n’est ce pas lui-même la visée de l’incandescence ?
§
corps aux abois
meute du cœur
le désir veille
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écarquillé et rouge
se sachant gris
le corps surpris s’entend souffler
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à l’age gris
en dormance cette rive à l’âme
l’automne la marée de l’aurore
§
érosion du temps
l’être est il déjà pétrifié
lave imprévisible
§
tes renflements dans ton sommeil
te creusent
une tige verte mimétique de l’ardeur
§
dans mon reflet les bras m’en tombe
les yeux se désillent
§
à l’aube de la mort
l’astre rouge s’obstine à fanfaronner
§
honteuses
les noces de la nuit tombent à la pesée du jour