DAME DU SOUFFLE
Tsanime (elle écrit, puis raye, quelle beauté ce brouillon, des biffures décisions sans appel d’enlever et puis des moments où l’écriture est décidée même si parfois des mots heurtent, un trajet de la pensée, c’est vraiment beau, cependant elle réécrit :
A chaleur du vent,
Iodée se
SalineRespire, respire
L’air mouvant
S’avanceColorie l’anisé
Colorise ce roséLumière méditerranéenne
Reflets solairesDévoile le fugitif
Dévoile l’insaisissableLe minéral de ton reflet
le minéral de ton appel
le minéral de ton histoire
Tsamine
Tsanime : vas y, écris la suite, (elle me tend le cahier, je lis, d’abord le brouillon, non lis la page après, j’ai retravaillé, ah ! (je lis ) (je lis_ je pense oui c’est beau mais humm , je préférais le brouillon, tant pis je lui dis pas, comme ça je garde le brouillon, je l’encadre, c’est une vrai œuvre d’art un brouillon d’écrivain avec ces ratures ces biffures, ces mots calligraphiés, à la va-vite, avec soin en tout cas là je lis la spontanéité, t’a beau twitter, tout se ressemble, moi ça m’émeut la trace de la main sur le papier ,vieux car c’est un cahier jauni à carreaux, et puis j’aime bien son écriture, )
ok j’écris la suite (je pense, allez ! je jette tout ce que je puise sur le papier, je retravaillerai plus tard, j’ai envie de regarder ce moment par les mots qui poissonnent…)
lam écrit :
(il faut dire que son écriture calligraphique est ravageuse, doctorFolamourienne, c’est vraiment du jeté, un léger manque de soin dans ce qu’il entreprend, oui moi ! _ c’est cet acte, est-ce un acte?_ de saisir au vol l’informel, ça a ces limites, j’aimerai bien avoir son écriture, pesée, je l’ai lorsque je suis plus calme, mais de moins en moins, sauf quand ce que je veux dire est apaisé _ là je suis dans un tourbillon d’impressions même si je joue les Socrates, j’aime tant la mer et j’y vais si peu alors qu’elle est tellement présente comme un signeà l’aérosol dans mes limbes…)
j’écris :
frelons de l’enfer
viennent déchirer la chaleurla lumière brune se fait cassure
bref réminiscence des violences
des mondespuis le calme et l’univers revient à soi
fil de silence – se rallie la lumière infinie
C’est le bleu qui même dénaturé,
les hommes, femmes les enfants
jeux de balles
tricheries d’un cerf volant dans le cielTraces de pas dans le sable
reflux et efface cette vigueur d’existerla vague vient, revient
Les pieds portent solides
la jambe s’éclabousse d’eau profondeMéditerranée des Ailleurs
au loin une brume voile
l’azur
Des voiles comme des pointes
de liberté engouffrent
la penséeVoiliers à flot
traces d’un équilibre lumineux
entre sable chaleur et profondeur
la hauteur vertigineuse-Le vent gifle ou simplement
Caresse . La voile en vibrant
se gonfle, s’enfle de l’espace
à la flottaison –le bleu se mue en gris
Surface rectiligne – En points de vague
un étalage paisible
Je me souviens plus si A l’a lu, qu’en a t’elle pensé, je ne sais plus car je suis parti m’acheter un chapeau, chaud qu’en maime !
petit souvenir d’une belle journée d’inspire !
ps : frelons d’enfer dans mon texte car c’est ce jour qu’a choisit Sarko pour passer en revue la marine nationale à deux pas d’ici, les hélicots (comme asticots mais volant) les paquebots (non! : les porte-avions les destroyeur les sous marins cache-cache, la patrouille qui gazouille(un peu fort) les pétaradeurs (motards) et les bus des grands (…) soyons prudents ils écoutent peu être ! bref ça explique le frelon ! qu’elle éclate !
Un seul regret : pas de pastis ! reviens vite TSan j’te jure y’aura du pastis ! (pfft, ces touristes !
un souvenir en guise d’au revoir, de pacte qui scelle l’amitié, d’un lien dans le bleu ,
je l’aime cette photo 
© Artysil
@souffledame.fr où la dame livre ses mots
Aimer tout ce qui fait du monde un poème .Involontairement , l’art glisse entre vos mains et tremble comme les vibrisses aux pieds de Tsamine au contact de l’eau profonde…
Trés beau !
Cette écriture là me manque .
j’avoue que moi aussi ça me manquait, content d’avoir retrouvé ce souffle de vie ! je me sens gonflé de voiles d’inspire, le vent souffle , souffle …
mon cahier s’orne de bribes à n’en plus finir, les carrés bien rangés cède à la pulsion d’écrire et tant mieux !
Tu en mets une photo, dis ? Tu en mets une vue à voir de ce vivre d’écrire à l’encre des plumes volatil parfum, la senteur invisible des notes ondoyantes.