bbbbbb
bah ,
un a b c d’aire qui commencerait par a
aaaaaaaaaaaaaa_________ __________ aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa deux fois , oui , avec un je ne sais quoi d’harmonieux , je tiens ce son des commencements cette lettre en forme de nœud qui enfle, « a » murmure comme une eau solaire, ils se tiennent la main et frissonnent d’un ____ deux fois puisqu’ils sont deux
puis reviendrait le bbbbbbbb, qui tranche d’avec la promesse, le b est comme un bond en l’air il invite et appelle , le c ? trop facile ça ne voudrait rien dire , non je verrai bien _______ ce frisson ne se laisse dire, ce n’est pas un « a » il est déjà dans l’air, ce n’est plus une lettre mais un son comme la jointure des ivresses ces vitesses dans les calmes profonds qu’une irruption des foudres , ces libertés qui en disent plus que l’isolement de l’ombre ou le pli du plein soleil , il y a des accents et un claquement doux , laissez le « b » aller, se prolonger dans ce qu’il contient déjà , il y a toute l’immensité de l’eau et du vent, le charme du rouge et le bleu , ce souffle n’est plus une lettre, c’est une élévation, une fracture dans l’évanoui, une rayure qui tranche sur le gris, c’est un battement et réuni une embrassade dans le rouge , ce son pourrait être n’importe quoi
il emplit tout le mouvement , baise le « b » parfait
s’arrête là ou il continue, dans le poème qui s’étend s’entend se tend comme une eau ruisselle au bleu des deux miroir de l’air, nue, elle ce pourrait être ce par quoi je commence, cet élancement replié
la poésie même
envolée
© L S 2008
Soirée historique, la poésie de Lam est Béate.