l’Abyssinie intime

Il s’agit aujord’hui moins d’accroître nos connaissances que de nous dépouiller, afin de retrouver ce que devraient garder toute leur vie les hommes :  une fraîcheur de vision pareille à celle des enfants. Loin de demeurer liés aux seuls soucis de distractions ou de culture, l’art de voyager devrait être à la base d’un nouvel humanisme, qui s’avère de  jour en jour plus nécessaire mais reste malheureusement tout entier à créer.

Michel Leiris, l’Abyssinie intime, (1935) Zèbrage, Gall.

Publié par Lamber Savi

Défiance créative: peindre, écrire, traduire, simplement suivre les bulles du courant http://about.me/lsavigneux

3 commentaires sur « l’Abyssinie intime »

  1. Le dépouillement nécessaire à la récupération de l'âme d'enfant, oui, autant de mots lourds pour dire ce qui est si simple et humain, à charge de retour d'humanité vive, l'émerveillement !au plaisirServanne

  2. Michel Leiris a écrit ça en 35 ! S'il voyait aujourd'hui tous ces veaux gras se ruer vers le soleil et les beautés des pays en famine… Se donnant pour alibi de soutenir ainsi l'économie de ces pays pauvres, et pourtant exploités… odieux! Tant il est vrai que le tourisme, tel qu'il est pratiqué de nos jours est d'un cynisme insupportable! Et l'ignorance est criminelleOn est bien loin du « voyage de l'humaniste »…et de l'humanisme tout court…

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