(quand les murs tombent, l’identité nationale hors la loi , édouard Glissant, Chamoiseau , éd. galaade/inst du tout-monde)
La où le coté mur de l’identité renferme, le coté relation ouvre tout autant …
…. c’était donc aussi une occasion de poésie, là où l’être-dans-le-monde grandit l’être en soi. La beauté est inséparable du mouvement des humanités, de leur quête infatigable …
l’ultime refus du contact et de l’échange viendrait du miroir que l’on brise pour ne plus se voir soi-même, ,,,
les murs qui se construisent aujourd’hui ne se dressent pas entre des civilisations, des cultures ou des identités, mais entre des pauvretés et des surabondance, des ivresses opulentes mais inquiètes et des asphyxies sèches …
dans la mondialité, nous n’appartenons pas en exclusivité à des patries et pas du tout à des territoires mais désormais à des « lieux » des intempéries linguistiques, des dieux libres, des terres natales que nous aurons décidés, des langues que nous aurons désirés, ces géographies tissées de matières et de visions que nous aurons forgées.
Le chatoiement de ces lieux ouvre à l’insurrection infinie des imaginaires libres : à cette mondialité.
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