« au matin rouleur de la première force de la première épave de la dernière aurore
nos dents feront le bond d’une terre en haut d’un ciel de cannelle et de girofles
tu ouvriras tes paupières qui sont un éventail très beau fait de plumes rougies de regarder mon sang battre
une saison triomphante des essences les plus rares
ce sera tes cheveux
ballant au vent puéril la nostalgies des longues canéfices«
( © Aimé Césaire, Antipode, in « cadastre », seuil )
© L S, exote, 1997
la tourmente Césaire me frappe, moi , Aimé sur la rive , mais le monde qu’il chante, la vision de l’homme qu’il appelle/interpelle est peut être moribonde , morte , pour ainsi dire , tuée, et que l’oppresseur , lui bien gras et bien portant , kosar renégat rend visite heureux d’en avoir fini , clown d’un revers de manche fait s’envoler les squelettes des colombes , plumes atomisées et épines au bec
portant à bout de bras notre mort …. nègre tu reviens en brume danser le pays natal comme une promesse de remonter le fleuve, au beau son d’une flute qui fleurte avec le diable et chante les amours face à face
retour au pays natal , rebelle le charnier des rêves , mots monde de notre fierté .