Ma passion pour l’encre et le gout pour les mots surplombent la rencontre.
Les lieux antiques et la montagne sans age, l’eau jeune dit que le monde est neuf. les animaux vont boire à la source. L’homme en partance les mille lieu du kaléidoscope et s’y mire
Cette marée immense
Suppose qu’elle te regarde
Nue dans la vase
La rivière
Éteinte elle brûle dans l’ombre,
Comme la lumière
Ce feu des hanches
Ne retient plus le fleuve
Devenue lézard
S’échappe de la calebasse
Perd sa queue
L’eau est ainsi feu froid
Ayant banni de l’eau
la digue,
Qu’à jamais disparue
la ligne
Dans ta main se détache
Flamme comme un oiseau
tu en as les plumes
Ne t’enflamme plus …
Comme des crépuscules comme en plein jour
Mais surtout nimbée de soir
Sur le matin blanc
Le cygne
La lune soufflée
Entre les bois sombres
Elle pleure
Dans la brillance du noir
Ou l’ange du matin
Grain de lune …
Nuit catastrophique Réveil troublé
clairière attendue
La fougère est soudaine
Mordu le brin coupant
mélodie au fil de l’herbe
Deux pieds sur terre
sont un nid de boue
Ruisseau étincelant
ruisseau désaltérant
Mon museau dans l’eau est d’une biche
D’un éléphant aux doigts de fée
Ce n’est pas moi qui fais ce bruit
mais les grenouilles

Si en moi pèse la nuit
Je veux me retrouver près des grands arbres, sans effets grimper aux branches –
Gratter la lune, serrer le bois –Être dans le temps
La nuit je vais où vont les bêtes
m’abreuver à l’eau qui parle.
Je connais l’endroit où se rejoindre
Y ai bu parfois
La source entre les jambes
l’épanouissement coule à l’aplomb
Le gîte meugle . J’entends les mugissements des bestiaux écourter ce sommeil.
Je sens plier les ventres
là où je plonge les mains dérangent.
Ce qui repose renvoie à l’eau
les ellipses les cercles la feuille dans le remous
Les doigts défilent les mailles.
A l’extrême le jute éloigné à la nuit
Vrai, ce ciel nous terrifie
la fine lueur
débordant des lacs
les tresses
entre les plis de peau
Lente la
Reliure
la sueur
la perle
Un ravinement
Une ligne
relie